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LES VALEURS DE L'ASSOCIATION

Les valeurs que promeut l’association TRAVERSE sont la tolérance, l’ouverture aux autres, la non-discrimination et l’égalité des chances.  Les actions menées ont pour objectifs de : 


                                           - Favoriser le « vivre ensemble » et la solidarité. 
                                           - Accompagner la construction identitaire à l’adolescence.  


I. LE « VIVRE ENSEMBLE » ET LA SOLIDARITÉ : 
 
La mobilité n’a jamais été aussi importante et facilitée qu’aujourd’hui (internet, tourisme de masse, …) et pourtant, les discours racistes et xénophobes, les actes antisémites, les passages à l’acte radicalisés perdurent et ce, même chez les plus jeunes. La rencontre avec l’Autre est complexe. Elle vient bouleverser nos repères et réveille, en nous, des craintes. L’actualité abonde d’exemples de cette peur de l’autre, de l’étranger, de l’inconnu ou tout simplement de la différence. TRAVERSE soutient l’idée qu’il essentiel de dépasser ces appréhensions pour améliorer le « vivre ensemble » et faire de la diversité culturelle une richesse à partager. 


En adéquation avec la nouvelle politique « Priorité Jeunesse » adoptée par le Conseil Interministériel de la Jeunesse, TRAVERSE souhaite faciliter la mobilité européenne et internationale des jeunes tout en favorisant leur engagement citoyen et leur participation dans la sphère publique. 


La formation à l’interculturalité, préalable au départ, est essentielle dans la mesure où elle permet de se préparer à la rencontre et de déconstruire les idées stéréotypées ou ethnocentrées que l’on peut avoir sur « l’ailleurs ». 
Les chantiers solidaires permettent d’apporter un soutien concret à une association locale en échange de son accueil tout en favorisant la proximité et la rencontre. Ils sont l’occasion de découvrir d’autres modes de vie et de prendre conscience de réalités différentes. C’est l’expérimentation de cette rencontre qui va faciliter le travail de tolérance indispensable au « vivre ensemble » et, éventuellement, faire émerger le désir de s’investir au niveau associatif pour plus d’égalité et de fraternité. 
Mais la rencontre avec l’Autre ne suppose pas, systématiquement, d’aller à l’autre bout du monde. TRAVERSE tient à ce qu’une partie de ses chantiers se déroule localement en faveur notamment des mineurs non accompagnés et des adolescents en grandes difficultés.


L’important dans la rencontre interculturelle c’est, finalement, l’échange réciproque. C’est la notion de don / contre don, dont parlait M. MAUSS, qui suppose que chacune des parties en jeu dans l’échange donne quelque chose de lui-même sans quoi la rencontre ne peut avoir lieu. C’est aussi cette notion de don / contre don, dont parle P. KAMMERER, qui facilite le processus de renarcissisation. En effet, ces adolescents qui sont accueillis et remerciés pour ce qu’ils ont apporté voient leur estime d’eux-mêmes renforcée en les situant positivement au 
sein de l’échange.

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II. CONSTRUCTUCTION IDENTITAIRE ET ADOLESCENCE : 
 
Dans nos sociétés dites modernes, les grandes institutions ne jouent plus leur rôle de cadre contenant. L’individualisme grandissant a fini de supprimer les rites de passage reconnus par la communauté et chaque acteur de la société est ainsi libre mais livré à lui-même. L’absence de limite et de repères complexifie la construction identitaire car, comme le souligne D. Le Breton, «la limite est une nécessité anthropologique, elle permet d’exister en se situant activement au sein d’un système symbolique qui structure les échanges »3. Pour contrecarrer l’absence de limites symboliques et l’angoisse qu’elle génère, un certain nombre d’individus s’engage dans des prises de risque faisant intervenir les limites corporelles. Les sports extrêmes, les aventures périlleuses, les mises en danger diverses sont autant de témoignages de cette recherche de limites physiques et le symptôme d’un mal être qui ne sait s’exprimer autrement. 


Cela est particulièrement spectaculaire au moment de l’adolescence qui est une période charnière de l’existence (modification du corps, construction identitaire). C’est à cette période de l’existence que l’on voit surgir massivement le recours aux conduites à risque et ce, notamment chez les jeunes en proie à de grandes souffrances liées à des difficultés sociales et des histoires familiales complexes. Ces conduites regroupent des comportements hétérogènes allant de la prise de psychotropes à des tentatives de suicide en passant par la consommation excessive d'alcool, les troubles alimentaires, l’automutilation voire des actes de délinquance. Le point commun de ces agissements réside dans la dangerosité choisie de leur pratique. C'est à dire que la conduite à risque consiste à se mettre (ou à mettre quelqu'un) délibérément en danger. C'est une prise de risque voulue et recherchée. Il convient, par ailleurs, d'ajouter que les conduites à risque chez les adolescents victimes de maltraitance semblent opérer comme un anesthésiant émotionnel et physique efficace (mais momentané) sur l'état de tension insupportable générée par la mémoire traumatique des violences ; ce qui explique la répétition du passage à l'acte et l’incapacité à transcender cette étape dans une construction positive de soi. Étymologiquement, le terme « risque » vient du latin « resecum » qui signifie « ce qui coupe ». La prise de risque peut alors être comprise comme une tentative de couper avec son passé infantile ceci dans le but de favoriser l'avènement d'une nouvelle construction identitaire.  


Un certain nombre d’auteurs proposent d’appréhender les conduites à risque comme des tentatives d’auto-ritualisation du passage de l’adolescence vers l’âge adulte. Pour eux, ces pratiques ordaliques témoignent de la difficulté à être et à se sentir appartenir à un groupe social. Se confronter à ses propres limites, transgresser les règles ou encore convoquer symboliquement la mort seraient autant de tentatives de naître à soi. Ces tentatives d’initiation parce qu’elles ne sont ni encadrées ni reconnues par la communauté ne remplissent donc pas 
leur fonction symbolique d’individuation et d’insertion dans le champ social. Elles restent des 
tentatives avortées de constructions identitaires inachevées. 


TRAVERSE, par le biais des séjours de distanciation et l’accompagnement des projets de jeunes majeurs à l’étranger, souhaite faciliter le passage de l’adolescence à l’âge adulte et l’avènement d’une construction identitaire satisfaisante, préalable à l’insertion dans la vie professionnelle. Pour ce faire, l’association utilise plusieurs supports tels l’éloignement, l’itinérance et la rencontre interculturelle qui vont permettre de devenir, en quelque sorte, spectateur de soi-même et ainsi prendre du recul par rapport à son fonctionnement et sa 
personnalité. Le processus d’acculturation provoqué par l’immersion dans une culture différente de la sienne va faciliter le remaniement identitaire grâce, notamment, à un accompagnement psychologique et thérapeutique facilitant l’intégration de l’expérience. 

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